Nous venons de terminer notre première expédition européenne avec Ginette, après lui avoir redonné vie et nous allons passer sur un Land Rover Serie 3 Santana avec une préparation maison pour le voyage. Après plus de 50 000 km à son volant, il est temps pour elle de prendre sa retraîte bien méritée.
Cependant, une idée nous a été soufflée par Pierre-Emmanuel de WeDrivit : pourquoi ne pas la mettre en location ? Ce serait une belle manière de la faire continuer à rouler, tout en permettant à d’autres de profiter de son charme au lieu de la laisser inutilisée dans un hangar.
Si l’idée vous tente, n’hésitez pas à visiter www.wedrivit.com !
Land Rover Série 3 pour un grand voyage 4×4
Parallèlement, nous nous préparons à accueillir notre nouveau compagnon de route : un Land Rover Série 3 de 1980 ! Nous avons acheté ce véhicule espagnol au Portugal en juillet 2023, sans l’avoir vu en personne, une première pour nous. Nous l’avons récupéré le 28 novembre 2023, une date qui marquera le début de notre deuxième grande aventure.
Arrivés à Biarritz sous un ciel gris et pluvieux, l’excitation de découvrir ce nouveau véhicule nous fait oublier la météo. Nous retrouvons Gillou, notre mécano qui nous avait aidés avec le J7, et qui a gardé le Land Rover chez lui en attendant notre retour. À 11h, Gilles nous emmène au contrôle technique où le véhicule a été inspecté ce matin. C’est la dernière étape avant de régulariser sa situation administrative.
Nous avons tellement hâte de le voir en vrai que nos yeux ne savent plus où regarder, cherchant le Land Rover partout autour du centre de contrôle. Et soudain, nous le voyons au loin ! Là, la bête, en chair et en carrosserie ! D’après les photos envoyées par l’ancien propriétaire, nous ne nous attendions pas à ce qu’il soit autant abîmé. Mais c’était le risque en l’achetant à l’aveugle. Il est bien rouillé, certes, mais sans perforations, ce qui est déjà un progrès pour nous. Et puis, s’il avait été tout neuf, il n’y aurait pas eu de challenge ! Un peu de rouille et quelques bosses, voilà de quoi nous occuper ! En inspectant le véhicule, nous réalisons que la rouille est surtout superficielle, sauf au niveau du tablier, complètement perforé.
Le contrôleur nous remet le rapport et, à notre grande surprise, il est bien moins rempli que celui du J7. Sur le Land, les points à régler sont plutôt simples :
- Changer les 4 freins en URGENCE
- Colmater les fuites d’huile
- Repasser le contrôle anti-pollution
- Réparer les sièges avant mal fixés
Mais pour l’instant, l’essentiel est ailleurs : monter dedans et essayer de démarrer le moteur ! En ouvrant la portière, une odeur de moisissure nous envahit. Les sièges sont poussiéreux, les ceintures pleines de champignons et des mousses ont poussé dans les rails des vitres… rustique, mais authentique ! Après tout, il est resté dehors, sous la pluie et l’humidité pendant plusieurs mois. Dès qu’on s’asseoit à l’intérieur, l’espace nous paraît immense et l’aménagement commence déjà à germer dans nos têtes.
C’est un nouveau pari. Matthias prend place au volant, recouvert de poussière, et déjà, il se voit parcourir de vastes pistes à travers le monde ! Après quelques essais, le moteur finit par gronder, enfumant tout le hangar ! Le levier de vitesses est bien différent de celui du J7, mais Matthias s’entraîne et passe les vitesses. Puis, les roues bougent enfin. Il faudra s’habituer à ce nouveau gabarit, mais la direction semble plus souple que celle du J7. C’est évident : au début, nous allons beaucoup comparer ce Land Rover à notre J7, encore bien présent dans nos esprits.
GRAND NETTOYAGE
Avant de commencer l’aménagement, un bon coup de propre s’impose ! Et qui dit nettoyage en profondeur, dit tout sortir. Nous ouvrons toutes les portes et fenêtres, secouons les tapis et passons un chiffon pour dépoussiérer. Si vous voulez notre astuce pour un nettoyage efficace, voilà : enfilez vos bottes, un K-way, branchez votre karcher et passez-le partout, à l’extérieur comme à l’intérieur (sauf sur le tableau de bord, bien sûr). C’est impressionnant de voir toute la boue partir et de découvrir qu’il y a un vrai 4×4 sous la crasse ! Il pleut carrément à l’intérieur, mais cette fois, c’est nous qui l’avons provoquée – un luxe par rapport aux fuites qu’on avait dans Ginette !
On ravive ensuite le tableau de bord avec un rénovateur plastique et nettoie les vitres avec du vinaigre blanc et de l’eau chaude, pour une finition parfaite à l’aide d’un chiffon microfibre. On fait disparaître les toiles d’araignées et on bombarde le tout de Fébrèze pour éliminer les mauvaises odeurs.
Pendant qu’Eva sèche l’intérieur et éponge l’eau, je me lance dans le démontage de tout ce qui peut gêner l’aménagement ou nous faire perdre de l’espace. Je commence par la banquette arrière de trois places, qui sera revendue sur-le-champ. L’avantage des Land Rover, c’est que les pièces se trouvent facilement grâce à une vraie communauté. Une fois la banquette enlevée, l’espace libéré nous confirme que ce Série III est un excellent choix pour l’aménagement. Ensuite, je démonte la porte de la trappe de rangement située au niveau du passage de roue arrière gauche et le mécanisme de blocage de la porte arrière, qui, trop rouillés, gêneraient l’installation du plancher et des meubles.
À 17h, c’est l’heure de passer sous le véhicule. Je m’attaque à la rouille superficielle du châssis, que je gratte avant de la recouvrir de plusieurs couches d’antirouille. Cela me prend environ deux heures et, entre la poussière et la nuit qui tombe tôt, je suis épuisé.
19h, la journée est terminée. Nous avons une meilleure vision de l’état du véhicule et pouvons identifier les réparations urgentes. Une belle étape de franchie !
PEINTURE
Après le grand nettoyage, place à la peinture ! Bien que la peinture d’origine soit en bon état, on décide de lui donner un coup de jeune. Direction Soustons, dans les Landes, où une amie nous prête son hangar pour travailler au sec. Au départ, l’idée était de louer un compresseur et de faire une peinture professionnelle. Mais après réflexion, on se dit que le Land Rover va bientôt barouder dans la nature, se faire rayer par des branches et se couvrir de boue. Une peinture à la bombe, comme on sait faire, sera largement suffisante.
Sur les conseils d’une vendeuse, on choisit la marque Dulux Valentine, réputée pour sa qualité. Quand on lui dit que c’est pour notre voiture, elle nous répond : « Ah non, non… » Mais on lui rappelle qu’on a déjà peint notre van à la bombe, et après 50 000 km, la peinture n’a pas bougé. Elle semble moins sceptique et on repart avec 11 bombes de couleur crème.
Dans le hangar, il n’y a ni eau ni électricité, donc aucune lumière artificielle. Heureusement, les grandes ouvertures permettent d’apporter un peu de clarté. Eva et sa mère ont déjà commencé le ponçage : elles ont passé un grain 80 sur les points de rouille, puis ont continué avec des grains 120, 240, 400, et 600 pour obtenir une surface lisse tout en gardant suffisamment d’adhérence pour la peinture. La carrosserie est maintenant toute douce au toucher.
Petit détail : 85% du temps consacré à la peinture va dans la préparation de la carrosserie. C’est en soignant cette étape que le résultat final sera parfait.
Pendant ce temps, Matthias démonte tout ce qui est amovible (rétroviseurs, capot, calandre, phares, clignotants), et Eva masque soigneusement les parties à ne pas peindre. Une fois cette étape terminée, il est temps de dépoussiérer et de dégraisser les zones à peindre.
Bien sûr, la météo complique tout : il pleut des trombes, l’humidité est élevée, et nous n’avons aucune source de lumière. En plus, il fait seulement 5°C dehors, alors que les bombes de peinture nécessitent entre 15°C et 25°C pour bien fonctionner. Pour remédier à ça, on chauffe à fond le Peugeot Boxer qui nous sert de voiture et attend que la température soit bonne avant de commencer à appliquer la peinture, bombe après bombe.
Le verdict ? Les 3 premières minutes sont super, mais ensuite, de grosses coulures apparaissent sur la carrosserie. Aïe ! On décide de faire une pause pour réfléchir. Après un bon repas, on reprend en pulvérisant de très fines couches à 2-3 minutes d’intervalle, pour laisser la peinture sécher un peu entre chaque couche. Cette fois, ça fonctionne mieux.
La peinture Dulux Valentine, à base d’eau et sans acétone, est plus épaisse et met plus de temps à sécher, mais elle a un rendu impeccable et une odeur quasi inexistante. On en est ravis ! Ce n’est pas un partenariat, mais franchement, on vous la recommande pour vos projets de peinture.
Pendant ces quelques jours de peinture, on a été hébergés par Cathy et Pascal, les parents d’un ami de Matthias. Leur générosité nous a énormément aidés, et nous les remercions chaleureusement. Une fois la peinture terminée, nous laissons le Land Rover dans le hangar pendant 28 jours pour qu’il sèche correctement, d’autant plus qu’il pleut presque tous les jours.
Une fois les travaux terminés, on doit déjà repartir. Mais pas question de se tourner les pouces : on en profite pour avancer sur la partie bureautique du projet, c’est-à-dire commander tout l’équipement pour l’intérieur et l’extérieur du véhicule, et élaborer les plans d’aménagement. Comme pour une maison, il faut calculer les dimensions, choisir les matériaux, réfléchir à l’agencement… Le moment est venu de laisser libre cours à notre créativité et de voir ce qui est possible avant de passer à la réalité !
Le Projet : Voyager Léger
Après deux ans passés sur la route avec notre van, une certaine routine s’était installée. Nous avions nos repères, nos habitudes, et le van était devenu bien plus qu’un simple véhicule : c’était notre “maison mobile”. Aujourd’hui, nous voulons aller plus loin en réduisant encore notre zone de confort. Le projet est simple : passer à un véhicule plus petit, plus rustique, et partir à la découverte de pays moins touristiques. En fermant la porte du Land Rover, peu importe où nous serons dans le monde, nous voulons ressentir ce même sentiment d’être “chez nous”.
Pour cela, une nouvelle série de questions se posent. Est-ce que vivre dans un espace plus réduit ne va pas être trop difficile ? Le manque de hauteur dans le 4×4 va-t-il être pénalisant ? Dormir dans une tente de toit va-t-il nous rendre plus vulnérables ? Aurons-nous assez d’espace pour cuisiner et pour notre garde-robe ? Ces interrogations, qui paraissent banales, nous rappellent qu’à chaque étape de notre voyage, nous nous allégeons et nous simplifions. Le confort de notre ancien van s’éloigne, car dans notre projet global, chaque voyage doit nous permettre d’aller vers plus de minimalisme.
Cela résonne profondément en nous. Nous vivons dans un monde de consommation excessive, et à chaque étape, nous nous débarrassons de nos fardeaux matériels. Voyager léger n’est pas seulement un choix pratique, c’est aussi une manière d’alléger nos vies et d’aller vers l’essentiel. Quand on se libère de ce poids, on apprend à apprécier les petites choses de la vie.
Le Retour à Soustons
Après 20 jours de séchage, nous retournons à Soustons pour récupérer le Land. En ouvrant les portes du hangar, bien sûr, le toit est couvert de fientes d’oiseaux – la seule partie non peinte. Heureusement, cela n’a pas affecté la peinture neuve qui brille. On débâche, et Matthias remonte les pièces avant de tenter de démarrer. À notre grande surprise, il démarre au premier coup de clé ! Tout semble en ordre.
Nous prenons la route pour Pau, mais en chemin, un bruit sourd et inquiétant surgit du moteur, secouant tout le véhicule. On s’arrête immédiatement, totalement déconcertés. Il est 20h, en pleine forêt des Landes, et notre Land Rover semble avoir une crise existentielle. On vérifie le niveau d’huile, tout semble correct, mais le plus gros problème survient : notre assurance ne couvre pas l’assistance pour ce véhicule importé d’Espagne. Un coup dur alors que tout était planifié : installation du chauffage Eberspaecher, rendez-vous avec notre aménageur à Paris, présentation au salon Rétromobile… L’univers, une fois de plus, nous défie.
Le Défi
Avec calme et lucidité, nous prenons une décision : repousser le véhicule hors de la route et rentrer dormir pour réfléchir. Le lendemain, une bonne nouvelle : l’assurance peut nous rapatrier le véhicule pour 2800€, dans la limite des 3000€ autorisés. On choisit Paris, où se trouve notre aménageur et l’installateur du chauffage. Ouf, c’est dans le budget.
On charge notre fourgon et prend la route pour Paris. Le Land Rover arrive enfin chez Romain, un ami aménageur dont l’entreprise “90 à l’heure” est spécialisée dans les véhicules de loisirs. Il nous propose de l’aider à aménager notre 4×4 tout en nous offrant ses conseils pour optimiser l’espace et la conception. Le projet devient enfin concret.
Aménagement du Land Rover : Une Course Contre la Montre avant le Retromobile.
J-13
Nous arrivons à Paris la veille, et ce matin, notre Land Rover arrive sur un plateau. Nous le descendons et le poussons dans la cour de l’entreprise. Après quelques vidéos du moteur et plusieurs avis de mécaniciens, il s’avère que le moteur est probablement mort. Le remplacer devient impératif, car déplacer le véhicule sur plateau à chaque trajet serait une folie. Heureusement, Ludo, le mécano de Romain, a un moteur neuf révisé pour 1500€. Avec la main-d’œuvre, la facture grimpera à environ 3000€. Le lendemain, le Land part pour cinq jours de réparation pendant que nous nous attaquons à l’isolation et à la création des meubles dans l’atelier.
J-12
Avant tout, nous prenons les mesures de chaque recoin du véhicule pour être précis dans la création des meubles. Ce matin, nous isolons l’intérieur du Land avec de l’Armaflex, un isolant auto-adhésif ignifugé. Il faut un couteau bien tranchant pour découper ce matériau fragile, mais une fois l’adhésif posé, c’est rapide et efficace. Nous choisissons 13mm d’épaisseur pour un bon compromis entre isolation et gain d’espace. L’isolation est nécessaire car, bien que le Land soit entièrement vitré, l’efficacité thermique de ces fenêtres sera faible, et un chauffage performant sera indispensable.
J-11
Nous commençons les découpes de bois pour le sol. Jérôme, le menuisier de “90 à l’heure”, nous initie à l’utilisation des machines, ce qui nous fait gagner un temps précieux et permet des découpes parfaites. Après une journée de travail, le sol est recouvert de contreplaqué, et le véhicule commence à prendre forme. Matthias est ravi d’apprendre des techniques de travail du bois dans cet atelier professionnel. Cela lui donne de nouvelles compétences et une satisfaction énorme.
J-10
L’aventure continue avec la construction des premiers meubles. Nous débutons avec la fabrication de la caisse pour la glacière, en pensant à l’aération nécessaire pour éviter la surchauffe du moteur. Une fois le caisson terminé, Eva commence à le poncer en préparation de l’application du vernis. Nous décidons de créer des blocs de meubles indépendants, bien que fixés entre eux, afin de pouvoir les démonter facilement si nécessaire.
J-9 & J-8
Les meubles prennent forme, et avec chaque étape, notre motivation grandit. Nous utilisons du contreplaqué Queenply pour les bases et du chêne à nœuds pour l’habillage des façades. Le plus long et difficile reste les finitions, mais le résultat final sera impeccable. Aujourd’hui, nous apprenons à utiliser la défonceuse, ce qui nous permet de créer des ouvertures nettes et précises pour les placards. C’est un travail long, physique, mais la précision du résultat est gratifiante.
J-7
Eva commence la vitrification des meubles avec trois couches de vernis. Entre chaque couche, elle ponce pour obtenir un rendu lisse et sans fibres. Dans l’atelier où il fait 5°C, elle s’installe dans un petit espace avec un poêle pour faire sécher les meubles à température ambiante. Matthias, de son côté, découpe une planche de contreplaqué pour créer un lit peigne amovible.
J-6
Le moteur du Land est enfin réparé. À notre grande surprise, le moteur n’était pas cassé comme nous l’avions pensé, mais c’était en réalité le support moteur droit qui était cassé, ce qui causait le bruit désagréable. Nous avons tout de même décidé de changer de moteur, ce qui nous permettra de partir sur un véhicule fiable. Le moteur neuf tourne comme une horloge, et nous récupérons notre Land avec l’enthousiasme d’un travail bien fait.
J-5 à J-2
Le stress monte à mesure que le salon Rétromobile approche. Les finitions s’enchaînent : un meuble de rangement supplémentaire, un module cuisine extérieur, des ajustements de dernière minute sur les meubles et la tente de toit. Le plafond, faute de temps, est recouvert de lattes de bois agrafées sur de la feutrine, apportant une touche esthétique et une bonne insonorisation. L’aménagement devient de plus en plus pratique, bien que l’espace reste étroit.
J-1
Le grand jour approche. Les dernières finitions sont effectuées dans une ambiance de frénésie. On ajoute des plantes d’intérieur et des coussins pour personnaliser l’espace. L’intérieur du véhicule est désormais un mélange de vert olive et crème, créant un contraste entre un extérieur baroudeur et un intérieur plus chaleureux.
Jour J
Le matin, Peter refuse de démarrer. C’est la panique ! Après avoir tout essayé, Romain prend le volant et nous poussons le Land pour lui donner un peu d’élan. Par miracle, il démarre en seconde. Nous partons en direction du salon Rétromobile, où l’aménagement doit être présenté. Tout le travail, tout le stress, étaient destinés à respecter ce timing. Arrivés à destination, nous rejoignons l’équipe de “90 à l’heure” et “Les Coflocs”. Le salon commence, et nous exposons notre Land Rover avec fierté. C’est la fin d’un chapitre mais le début d’une nouvelle aventure.
Le salon Rétromobile est bien plus qu’une simple exposition, c’est un symbole de réussite et de persévérance. Grâce à cette rencontre avec Romain, nous avons eu l’opportunité d’exposer notre Peugeot J7 en 2023, et cette année, nous présentons le Land Rover. C’est aussi ici que nous avons rencontré la maison d’édition avec laquelle nous avons écrit notre premier livre, RoadTrip en Peugeot J7. Une aventure, une rencontre, un nouveau départ.
Les Finitions et Accessoires : Le Dernier Grand Sprint
L’aménagement du Land Rover a pris 15 jours, mais les finitions et accessoires ont été le véritable défi, avec 12 jours de travail supplémentaires. Comme pour notre premier projet sur Ginette, on le répète : les finitions sont de loin la partie la plus longue et la plus frustrante. Chaque jour, on a l’impression de stagner, de ne pas avancer aussi vite qu’on le voudrait, mais l’excitation de prendre la route nous pousse à avancer à toute vitesse. En réalité, comme dans n’importe quelle maison, il y aura toujours un petit détail à peaufiner. Alors, autant partir et profiter du voyage, non ?
Terrasse sur le Toit : Praticité et Confort
Pour commencer, une terrasse sur le toit : un choix à la fois esthétique et fonctionnel. Elle sert d’isolant thermique contre le soleil, ce qui est précieux dans certains pays, mais aussi de surface de rangement supplémentaire. Idéale pour accéder facilement aux caisses de stockage et, surtout, elle offre un point de vue exceptionnel pour admirer les couchers ou levers de soleil.
Rangement Extérieur : Optimisation au Maximum
Nous avons installé trois caisses de rangement sur la galerie du toit, chacune avec une fonction bien précise :
- Pièces mécaniques : pour tout ce qui pourrait être nécessaire en cas de pépin mécanique.
- Vêtements d’hiver : doudounes, couvertures, tapis de sol, bouillottes, etc.
- Souvenirs : parce qu’on ne part pas sans rapporter des trésors de notre voyage !
Éclairage 360° et Ventilation : Confort et Sécurité
Étant donné que nous ne pouvons pas compter sur la climatisation, nous avons opté pour deux ventilateurs :
- Un fixé à l’arrière pour refroidir l’intérieur du véhicule.
- Un autre amovible, qui peut être déplacé partout : dans la tente pour la nuit, sur la table à l’extérieur, etc.
Et pour la visibilité nocturne, des LED sont installées autour du véhicule : 4 spots à l’avant, un de chaque côté, et une barre à l’arrière, pour voir à 360° en arrivant de nuit.
Auvent Autoportant et Douches : Un Max de Confort en Extérieur
Un auvent autoportant s’est également installé à 270° pour nous offrir de l’ombre quand il n’y a pas d’arbre à l’horizon. Une vraie nécessité pour les journées ensoleillées.
Nous avons également prévu deux douches extérieures :
- Une douche classique, reliée aux bacs à eau de 87L (avec un tube PVC peint en noir pour l’eau chaude naturelle).
- Une douche supplémentaire, ajoutée par un système de chauffage solaire passif.
Pour préserver notre intimité, un rideau de douche Euro 4×4 Parts est installé. Les douches, évidemment, se feront exclusivement en extérieur, en respectant la simplicité de notre mode de vie nomade.
Optimisation des Joints et Rangement
Afin de garantir une étanchéité parfaite, nous avons changé tous les joints des portières pour ne pas risquer les infiltrations d’eau pendant la saison des pluies.
Autour du véhicule, nous avons installé des porte-manteaux aux quatre coins, maximisant chaque espace pour du rangement. Des paniers dans la cuisine pour les épices, l’huile, le sel et le poivre, tout est pensé pour un rangement optimal.
La Logistique du Voyage : Tri et Espace
Même après avoir trié nos affaires dans Ginette, il a fallu réduire encore nos possessions de moitié ! Le challenge était de maximiser l’espace tout en gardant l’essentiel pour notre confort de voyage.
Voici l’inventaire des espaces de rangement :
- Deux placards de vêtements chacun.
- Trois placards de nourriture.
- Un placard salle de bain et cosmétiques.
- Un placard pour les affaires de Shelby (notre fidèle compagnon à quatre pattes).
- Un tiroir pour la vaisselle.
- Un placard pour les filtres et accessoires de douche.
- Une bibliothèque dans la capucine.
- Un frigo tiroir de 30L.
Tous ces espaces sont intégrés de manière à ne laisser aucun recoin inutilisé, tout en garantissant que chaque objet ait sa place.
Isolation et Pneus : Préparés pour Tous les Terrains
Nous avons isolé complètement le sol de la cabine pour réduire les vibrations et le bruit du moteur avec des tapis de sol sur mesure, conçus par un passionné anglais pour les Land Rover Serie 3. C’est un détail qui fait toute la différence en termes de confort.
Les pneus ont également été remplacés, car ceux d’origine étaient vieux et inégaux (certains datent de 2007 et 2010). Après des semaines de réflexion, nous avons opté pour des TOYO TIRES OPEN COUNTRY M/T en 235/85/16. Ce modèle est idéal pour les terrains variés, de la boue au sable, en passant par les cailloux et les routes goudronnées.
Noël Avant l’Heure : Colis en pagaille
Chaque jour, c’était un peu comme Noël avant l’heure : des colis arrivaient en continu, remplis de nouveaux accessoires pour peaufiner le véhicule. Seulement, ce n’était pas aussi joyeux pour notre compte bancaire ! Mais avec chaque nouvel ajout, notre Land devenait un peu plus fonctionnel, un peu plus confortable, un peu plus notre chez-nous sur roues.
Series Forever : lames de ressort et freins a disques
Avant notre départ, nous avons équipé notre Land Rover de lames de suspension paraboliques, bien plus confortables sur la route et de freins à disques car nos freins d’origine, a tambour, n’étaient pas très efficaces. Et encore moins avec tout le poids que nous avons ajouté à notre véhicule d’expédition. Nous avons été sponsorisés par Series Forever, que nous ne remercierons jamais assez pour cette aide précieuse, autant pour notre confort que pour notre sécurité.
Conclusion : Un Land Prêt à Partir
Avec ces finitions et ces accessoires, notre Land Rover est maintenant prêt à affronter tous les défis. C’est une belle combinaison entre confort, praticité et aventure. Et bien sûr, il ne nous reste plus qu’à partir, car après tout, un véhicule nomade, c’est avant tout une invitation à vivre le voyage, avec toutes ses petites imperfections.
Prochaines Étapes
Nous sommes impatients de partir sur la route, mais avant cela, nous avons encore quelques ajustements à faire ici et là. Restez connectés pour découvrir comment ces ajustements prennent forme au fil du temps !
retrouvez Eva & Matthias sur les réseaux
YouTube: https://www.youtube.com/channel/UCejBoq8mtO1QGBvl5FhQWbA
Instagram: https://www.instagram.com/audetourdunsourire
Facebook: https://www.facebook.com/audetourdunsourire
Website: https://www.audetourdunsourire.com